lundi 26 novembre 2012

Moi maire, je respecterai mon opposition ...

Peu de niçoises et niçois assistent aux séances du Conseil Municipal et encore moins du Conseil Métropolitain. Pourtant ils apprendraient beaucoup sur leurs gouvernants. Les deux instances ont en commun leur président : Christian Estrosi et il y  pratique les mêmes manière exécrables vis à vis des membres de l'opposition.

Il n'y a pas de conseil où le nombre et la durée de nos interventions ne fassent l'objet de récriminations, commentaires désobligeants et même parfois d'insultes.

Lors du dernier Conseil Métropolitain tous les membres de l'opposition ont eu le micro coupé par le président pendant leur intervention. Il m'a interrompue en me disant que je parlais depuis  dix minutes (faux d'ailleurs) et que ce que je disais n'intéressait personne. Lui venait de pérorer pendant 35 minutes.

Nous avons du défendre nos droits, garantis par la loi, en brandissant en conseil le code des collectivités territoriales et en cherchant toutes les jurisprudences qui l'empêchent de nous "rationner" notre droit d'expression.

Ironie suprême : Pour nous intimider (? ....) le maire a fait poser,au fronton de la salle du conseil, un énorme chronomètre (des chiffres lumineux rouges de 20 cm) sous le mot "Egalité"  et il le déclenche dès que nous prenons la parole. A la fin du conseil il nous jette à la figure le temps total de nos interventions, comme autant de temps perdu. Je dirai sur un mode parodique : "moi maire, je ferai démonter dès le premier conseil, ce chronomètre infâmant".

Mais le plus grave ce sont les termes méprisants voire injurieux que le maire emploie constamment à notre égard.

Sur une intervention de ma collègue Emmanuelle Gaziello il a pu dire "vous ne méritez pas d'être élue, vous êtes indigne du poste que vous occupez"; ou bien faire un amalgame gratuit entre les crimes de Staline et les positions défendues par les deux élus communistes

Patrick Allemand, président du groupe PS/Verts, se fait dénigrer constamment et au début du mandat avait été comparé dans une tirade enflammée à un "leader d'extrême droite qui en 1939 avait mené l'Europe au désastre". Menacé, via le procureur, d'un recours en justice, le maire avait du présenter ses plates excuses devant tout le conseil.

Plus récemment, il avait déclaré à Robert Injey, élu communiste, qu'il avait des manières de voyou. "Bob" l'a poursuivi en justice et cet après midi nous avons appris par l'édition en ligne de Nice Matin que le tribunal correctionnel venait de condamner Christian Estrosi. ENFIN , la loi de notre République dit à M. le Maire qu'il doit le respect à ses opposants. J'avoue que j'ai éprouvé une certaine satisfaction ....coupable ? ;-) ...

Et ceci la semaine où tous les media relaient sans relâche l'invraisemblable feuilleton de l'élection interne de l'UMP avec l'épisode du bureau de la 1ère circonscription de Nice... Devant les écrans de télé repassant en boucle les images de Nice, c'est plutôt une certaine consternation ... responsable.

S'ils n'ont même pas le respect de leurs adhérent-e-s, comment espérer qu'ils respectent  leurs opposant-e-s ? et leurs concitoyen-ne-s tout simplement.


PS du lendemain : et dans le journal du lendemain ... RIEN . Voici le lien : lhttp://www.nicematin.com/nice/nice-christian-estrosi-condamne-pour-injures-publiques.1063706.html

PS 2 : Si en fait : un article sans photo que j'avais pas vu
Et un autre dans METRO dont voici le lien http://www.metrofrance.com/nice-cannes/christian-estrosi-condamne-pour-injures-publiques/mlkz!iDPfeSVqHQA/

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