Ceci est un billet d'humeur, une très mauvaise humeur, un coup de gueule. Ne pas réagir à ce qui vient de se passer le jeudi 27 septembre à Marseille, c'est approuver passivement tous les "français" qui décideraient de se faire justice.
Jeudi soir 27 septembre, des habitants d'une cité de Marseille Nord, ont contraint les familles Roms, installées à proximité de leurs immeubles depuis QUATRE jours, à lever le camp précipitamment. Ces personnes ont ensuite incendié les restes du campement, sans violences physiques heureusement. Et le pire est que cette "opération" s'est déroulée en partie sous la "protection" de la police, impassible.
Si le président (PS) de la communauté urbaine, E. Caselli, a dénoncé le fait qu'« un groupe de personnes (ait) cherché à se substituer à la loi de la République est d’une extrême gravité», beaucoup plus nombreux sont ceux qui ont minoré voire absout cet acte illégal, empreint d'une profonde xénophobie et d'une grande violence.
En particulier, le procureur a parlé d'« un emballement médiatique un peu scandaleux». « On me dit qu'il y a eu des invectives mutuelles et que les Roms sont partis d'eux-mêmes, a t-il poursuivi. On ne peut pas parler de violences".
Et voilà c'est la presse qui est scandaleuse, pas l'action des riverains! On rêve ...
Samia Ghali, la député-maire du 15ème arrondissement de Marseille, a tenu des propos non moins regrettables, qualifiant cette expulsion de "déménagement". Il est vrai, à sa décharge, quelle avait organisé une réunion entre tous les maires des arrondissements de Marseille, il y a 3 ans, pour résoudre ce problème des Roms, à savoir mettre à leur disposition un endroit salubre avec toilettes ... Elle attend toujours, les Roms aussi.
Quant au ministre de l'intérieur, E. Valls, dont la politique de répression est pour l'instant, la seule réponse à la situation dramatique des Roms, il a néanmoins concédé qu' «il n'appartient pas aux citoyens de gérer la sécurité publique et encore moins la justice, ça peut très mal se terminer pour tout le monde ».
Qu'attend-il alors pour supprimer le dispositif des "voisins vigilants" institué par son prédécesseur Claude Guéant? Pourquoi chasse-t-il systématiquement les Roms de tous leurs campements AVANT d'avoir trouvé la moindre solution de relogement?
Depuis quand la répression aveugle, sourde à la détresse de mères de familles, de jeunes enfants, est-elle la réponse à un grave problème social et sociétal qui implique une solution à l'échelle européenne?
Je suis totalement en phase avec le Conseil fédéral d'Europe Ecologie Les Verts des 22 et 23 septembre, qui a demandé avant même cet épisode honteux, l’arrêt des démantèlements sans alternatives, ce qui implique que l'État fournisse des lieux de repli viabilisés, des terrains, ou des hébergements visant à garantir la mise en œuvre de l’accompagnement prévu par sa circulaire du 26 août 2012 . Pour ce faire le Conseil a également demandé la convocation d’une conférence pour réviser la stratégie nationale en faveur des minorités Roms.
Je suis vraiment consternée. Depuis ma petite enfance je vois se succéder les boucs émissaires : les "Polaks" et les "Spaghettis" venus travailler dans les mines de charbon, et nous les "sales escargots- qui-mangions-le pain-blanc-des-Français", puis il y a eu toute l'aventure des Algériens, Tunisiens et Marocains, dont l'intégration n'est toujours pas acceptée par certains. Cette année ce sont les Roms. Et il fallait que ce soit sous le premier gouvernement de gauche depuis dix ans, qu'un dérapage aussi crade se produise. J'espère encore qu'il est temps qu'un vrai message d'espoir parvienne à ces banlieues et qu'on ne dresse plus les plus démunis contre leurs semblables.
Jeudi soir 27 septembre, des habitants d'une cité de Marseille Nord, ont contraint les familles Roms, installées à proximité de leurs immeubles depuis QUATRE jours, à lever le camp précipitamment. Ces personnes ont ensuite incendié les restes du campement, sans violences physiques heureusement. Et le pire est que cette "opération" s'est déroulée en partie sous la "protection" de la police, impassible.
Si le président (PS) de la communauté urbaine, E. Caselli, a dénoncé le fait qu'« un groupe de personnes (ait) cherché à se substituer à la loi de la République est d’une extrême gravité», beaucoup plus nombreux sont ceux qui ont minoré voire absout cet acte illégal, empreint d'une profonde xénophobie et d'une grande violence.
En particulier, le procureur a parlé d'« un emballement médiatique un peu scandaleux». « On me dit qu'il y a eu des invectives mutuelles et que les Roms sont partis d'eux-mêmes, a t-il poursuivi. On ne peut pas parler de violences".
Et voilà c'est la presse qui est scandaleuse, pas l'action des riverains! On rêve ...
Samia Ghali, la député-maire du 15ème arrondissement de Marseille, a tenu des propos non moins regrettables, qualifiant cette expulsion de "déménagement". Il est vrai, à sa décharge, quelle avait organisé une réunion entre tous les maires des arrondissements de Marseille, il y a 3 ans, pour résoudre ce problème des Roms, à savoir mettre à leur disposition un endroit salubre avec toilettes ... Elle attend toujours, les Roms aussi.
Quant au ministre de l'intérieur, E. Valls, dont la politique de répression est pour l'instant, la seule réponse à la situation dramatique des Roms, il a néanmoins concédé qu' «il n'appartient pas aux citoyens de gérer la sécurité publique et encore moins la justice, ça peut très mal se terminer pour tout le monde ».
Qu'attend-il alors pour supprimer le dispositif des "voisins vigilants" institué par son prédécesseur Claude Guéant? Pourquoi chasse-t-il systématiquement les Roms de tous leurs campements AVANT d'avoir trouvé la moindre solution de relogement?
Depuis quand la répression aveugle, sourde à la détresse de mères de familles, de jeunes enfants, est-elle la réponse à un grave problème social et sociétal qui implique une solution à l'échelle européenne?
Je suis totalement en phase avec le Conseil fédéral d'Europe Ecologie Les Verts des 22 et 23 septembre, qui a demandé avant même cet épisode honteux, l’arrêt des démantèlements sans alternatives, ce qui implique que l'État fournisse des lieux de repli viabilisés, des terrains, ou des hébergements visant à garantir la mise en œuvre de l’accompagnement prévu par sa circulaire du 26 août 2012 . Pour ce faire le Conseil a également demandé la convocation d’une conférence pour réviser la stratégie nationale en faveur des minorités Roms.
Je suis vraiment consternée. Depuis ma petite enfance je vois se succéder les boucs émissaires : les "Polaks" et les "Spaghettis" venus travailler dans les mines de charbon, et nous les "sales escargots- qui-mangions-le pain-blanc-des-Français", puis il y a eu toute l'aventure des Algériens, Tunisiens et Marocains, dont l'intégration n'est toujours pas acceptée par certains. Cette année ce sont les Roms. Et il fallait que ce soit sous le premier gouvernement de gauche depuis dix ans, qu'un dérapage aussi crade se produise. J'espère encore qu'il est temps qu'un vrai message d'espoir parvienne à ces banlieues et qu'on ne dresse plus les plus démunis contre leurs semblables.
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