Il y a parfois des coïncidences remarquables dans le monde de la presse.
Le 26 Septembre Le Monde a publié un article d’une courageuse lucidité sur le changement climatique en marche. Le texte rapporte les conclusions de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC), sous la direction du ministère de l’écologie. Il donne une idée des bouleversements qui nous attendent aux horizons 2030 à 2100 ainsi que des conseils sur les mesures d’adaptation à prendre destinés aux décideurs ; si vous voulez tout savoir allez à www.ecologie.gouv.fr/-ONERC-.html. Le Monde cite aussi le secrétaire général des Nations Unies qui estime que « le temps des hésitations est terminé »
L’étude de l’ONERC table sur une élévation de 3 à 4 C° d’ici 2100 (hypothèse modérée) et envisage l’impact de cette hausse sur tous les aspects de la vie socio économique. C’est un rapport scientifique donc neutre et mesuré. Les perspectives décrites et les mesures préconisées n’en semblent que plus difficiles à imaginer pour un citoyen français dans sa vie protégée actuelle.
Certaines phrases du « résumé pour décideurs » m’ont particulièrement interpellée. Je cite :
« Les impacts du changement climatique ne seront répartis ni uniformément ni équitablement à l’échelle du territoire » …
« Les individus les plus défavorisés seront probablement les plus affectés et le plus rapidement par les impacts du changement climatique … les inégalités pourraient alors se creuser»
Et par conséquent « l’information, la sensibilisation et la mobilisation des acteurs et de la population au changement climatique et à l’adaptation constituent des aspects fondamentaux » .. des politiques à engager.
Je ne reprendrai qu’un seul exemple concret: les menaces prévisibles touchant nos voisins du Languedoc Roussillon qui cumuleraient : les fortes baisses de rendement en viticulture liées aux canicules et au déficit en eau, le recul de la côte liée à l'érosion ou à la montée des eaux qui, en l’absence de politiques d'adaptation, concernerait plusieurs centaines de milliers de personnes, la destruction de logements qui pourrait coûter à elle seule plusieurs dizaines de milliards d'euros à l'échelle du siècle pour cette région, la perte de biodiversité par le report des constructions sur des zones peu urbanisées.
Et le lendemain notre quotidien local consacre la bagatelle d’une page entière à une interview de M. Claude Allègre qui prend sans nuances le contre pied des points de vue exposés plus haut. Au passage – et à l’appui de ses dires ? - il se permet des commentaires simplement insultants envers Nicolas Hulot (qui sait se défendre tout seul, voir Le Parisien aujourd’hui). Qui est M. Allègre pour se permettre de réfuter sur une pleine page les thèses reconnues par des scientifiques du monde entier ? Professeur de géologie à l’Université, il a certes les capacités intellectuelles pour analyser les changements climatiques en cours mais de là à supplanter à lui seul des années de travaux de ses confrères climatologues spécialisés il y une marge.
Alors pourquoi cet article ? Sans contradicteur, ni commentaire modérateur ? Les lecteurs de Nice Matin ne sont pas forcément abonnés au Monde pour faire la part des choses. Et fallait-il absolument –pour la clarté de l’exposé peut-être ? – que le dernier paragraphe soit consacré à une attaque des Verts sur des bases fausses avec pour conclusion « les Verts ce sont des gens qui taxent à tout va ». Le rôle de porteur de mauvaises nouvelles est difficile et les Verts ont pu souffrir de tirer la sonnette d’alarme depuis longtemps. Mais les Verts proposent aussi des programmes et s’engagent, dans toutes les villes où ils ont des élus, à prendre des mesures qui permettront de faire face à ces désordres. Leur programme et leurs réalisations ne sont jamais une « cosmétique verte », nous agissons.
J’invite M. Allègre à se documenter sur les taxes locales et les services rendus dans les villes gérées par des Verts et à comparer avec Nice et les Alpes Maritimes dont les contribuables viennent de recevoir les feuilles d’imposition locale.
Le 26 Septembre Le Monde a publié un article d’une courageuse lucidité sur le changement climatique en marche. Le texte rapporte les conclusions de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC), sous la direction du ministère de l’écologie. Il donne une idée des bouleversements qui nous attendent aux horizons 2030 à 2100 ainsi que des conseils sur les mesures d’adaptation à prendre destinés aux décideurs ; si vous voulez tout savoir allez à www.ecologie.gouv.fr/-ONERC-.html. Le Monde cite aussi le secrétaire général des Nations Unies qui estime que « le temps des hésitations est terminé »
L’étude de l’ONERC table sur une élévation de 3 à 4 C° d’ici 2100 (hypothèse modérée) et envisage l’impact de cette hausse sur tous les aspects de la vie socio économique. C’est un rapport scientifique donc neutre et mesuré. Les perspectives décrites et les mesures préconisées n’en semblent que plus difficiles à imaginer pour un citoyen français dans sa vie protégée actuelle.
Certaines phrases du « résumé pour décideurs » m’ont particulièrement interpellée. Je cite :
« Les impacts du changement climatique ne seront répartis ni uniformément ni équitablement à l’échelle du territoire » …
« Les individus les plus défavorisés seront probablement les plus affectés et le plus rapidement par les impacts du changement climatique … les inégalités pourraient alors se creuser»
Et par conséquent « l’information, la sensibilisation et la mobilisation des acteurs et de la population au changement climatique et à l’adaptation constituent des aspects fondamentaux » .. des politiques à engager.
Je ne reprendrai qu’un seul exemple concret: les menaces prévisibles touchant nos voisins du Languedoc Roussillon qui cumuleraient : les fortes baisses de rendement en viticulture liées aux canicules et au déficit en eau, le recul de la côte liée à l'érosion ou à la montée des eaux qui, en l’absence de politiques d'adaptation, concernerait plusieurs centaines de milliers de personnes, la destruction de logements qui pourrait coûter à elle seule plusieurs dizaines de milliards d'euros à l'échelle du siècle pour cette région, la perte de biodiversité par le report des constructions sur des zones peu urbanisées.
Et le lendemain notre quotidien local consacre la bagatelle d’une page entière à une interview de M. Claude Allègre qui prend sans nuances le contre pied des points de vue exposés plus haut. Au passage – et à l’appui de ses dires ? - il se permet des commentaires simplement insultants envers Nicolas Hulot (qui sait se défendre tout seul, voir Le Parisien aujourd’hui). Qui est M. Allègre pour se permettre de réfuter sur une pleine page les thèses reconnues par des scientifiques du monde entier ? Professeur de géologie à l’Université, il a certes les capacités intellectuelles pour analyser les changements climatiques en cours mais de là à supplanter à lui seul des années de travaux de ses confrères climatologues spécialisés il y une marge.
Alors pourquoi cet article ? Sans contradicteur, ni commentaire modérateur ? Les lecteurs de Nice Matin ne sont pas forcément abonnés au Monde pour faire la part des choses. Et fallait-il absolument –pour la clarté de l’exposé peut-être ? – que le dernier paragraphe soit consacré à une attaque des Verts sur des bases fausses avec pour conclusion « les Verts ce sont des gens qui taxent à tout va ». Le rôle de porteur de mauvaises nouvelles est difficile et les Verts ont pu souffrir de tirer la sonnette d’alarme depuis longtemps. Mais les Verts proposent aussi des programmes et s’engagent, dans toutes les villes où ils ont des élus, à prendre des mesures qui permettront de faire face à ces désordres. Leur programme et leurs réalisations ne sont jamais une « cosmétique verte », nous agissons.
J’invite M. Allègre à se documenter sur les taxes locales et les services rendus dans les villes gérées par des Verts et à comparer avec Nice et les Alpes Maritimes dont les contribuables viennent de recevoir les feuilles d’imposition locale.